Je déteste le dimanche
S'il est des souffrances reconnues commes pires ( maladie, mort, perte d'un proche, etc.), il en est une, insidieuse au possible, qui aurait tendance à me donner l'âme d'une poétesse de café du peuple, j'ai nommé le dimanche. Et je dois avouer que ce dimanche pue le dimanche depuis au moins samedi.
Tout y est :
- Le temps de merde ( attention pas de la grosse pluie qui mouille, non, non, non.... une petite pluie fine qui fait perce ton kawé et tes nayke si par malheur tu pointes ton nez dehors. Mais qui aurait envie de sortir quand le ciel est si bas et gris hein? qui ? Un touareg en vacances en Europe?)
- L'ennui profond dû au nombre d'activités extrêmement réduit que l'on peut avoir A part la grasse mat'... et aujourd'hui justement souffrance des souffrances, la cloche de l'église pas loin de chez moi m'a réveillée... (vade retro christianas)
- Le programme télé, que l'on pour imaginer messiannique en ce jour inutile, semble s'entêter dans une niaiserie grasse : championnat de F1, dessins animés de maintenant (pas ceux qu'on aimait quand on était jeunes, non ça ils sont trop bien, les gosses d'aujourd'hui ne supporteraient pas), télé-foot, walker texas ranger, video gag... Oui mesdames-messieurs, ajoutez moi un "Cas de divorces", un " Derrick" ou un bon vieux "Miel et les abeilles" ou toute autre AB production, et vous planterez dans mon âme déjà alanguie l'ultime banderille, ô Matadores télégènes !
- Les adieux déchirants, car le dimanche est le jour ou l'étudiant désespéré retourne vers la cité universitaire qui l'acceuille le reste de la semaine. Mais non sans avoir effectué le pélerinage forcé dans toutes les chapelles de la familia. L'étudiant se sent généralement honteux ( Pourquoi-que-tu-viens-pas-nous-voir-plus-souvent ?). On lui fait généralement endosser le rôle du fils prodigue, ingrat et dispendieux. Et celui ci réintègrera son studio de 2m sur 2 convaincu de la véracité des propos de ses aïeuls, décidément doués dans l'art de l'endoctrinement.
Alors pourquoi rendre cette journée encore pire qu'elle ne l'est déjà? Hein? Une solution simple et efficace : rester à tout prix en pyjama ( au cas où le sommeil reprendrait ses droits sur moi), rester devant l'ordi ( ce qui est outre un occupation saine, la solution pour ne regarder ni la télé ni par la fenêtre) et singer la maladie ( et le proverbe "oeil qui coule et nez qui mouche sur la mère fait toujours mouche" de s'appliquer si bien).
Mais rangez vos hautsbois et vos trompettes, demain, c'est le 27 septembre, jour maudit de la Fête de la Communauté Francaise de Belgique....un deuxième dimanche me guette et m'acheve....
Aaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrggggggggggggggggggggghhh.