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1 octobre 2004

Il est des soirs où l'on ferait mieux de rester chez soi ....

Mons.

 

Comme pas mal de Bruxellois d'entre vous qui trouvez que de la seule évocation du nom de Nivelles émane un parfum exquis d'exotisme et qui pensez que Marcinelle est un village de Bolivie peuplé d'indiens Quechuas coincé entre le Rio Beni et le Madre de Dios, vous serez sans doute émerveillés que je vous parle de cette ville pourtant si proche. je vais vous parler de cette ville merveilleuse qu'est celle de Mons. Mons est mise une fois par an sous les feux des caméras de la RTBF pour son traditionnel Doudou ( Combat à l'issue prévisible entre Saint Michel et un dragon en papier mâché et à la queue de crin de 3 m que des veaux torse poil, tout en sueur et en graisse, s'entretuent pour arracher quelque brin…brin de crin… à dire 10 fois très vite). Outre cet événement  tradiotionnalo-religieux, on tait Mons. Car Mons dérange. Mons est quand même un des rares villes de Belgique à être administrée par un Bourgmestre socialiste ouvertement homosexuel. Mons est également une des rares villes de Belgique où l'on peut sans problème faire les « 24H Cafetard » même en pleine semaine. A la fois chef-lieu du Hainaut, cité universitaire, dotée d'un conservatoire et d'un petit singe en cuivre porte-bonheur, c'est le cœur de la Wallonie qui bat près de chez moi.

 

Bref, hier, j'ai décidé d'aller rendre visite à ma plus vieille amie dans les murs de la ville de la noble Dame Waudru sus-décrite.

-         'Petite soirée peinard' m'avait elle juré sur la partition du Bœuf sur le Toit de Darius Milhaud.

Mais je ne suis plus une jeune écervelée. Maintenant, quand la Laurence me dit « on va se faire chier y'a rien de prévu », je peux assurément pressentir le coup foireux : je reviendrais puante, sale, bourrée et peut-être même raide à 7 heures et demie du matin. Le lendemain, la bouche pâteuse, le cheveux gras et ébouriffé, le fute empestant le vieux cendrier, je jurerais sur le Manifeste du Parti Communiste que plus jamais je ne me laisserais entraîner par cette jeune dévergondée.

 

Désormais, en femme d'expérience que je suis, je prévois :

  • une tenue complète de rechange, sous-tard et straïng compris, car la puanteur des sucettes à cancers ne respecte pas les limites de la pudeur.
  • mon pot à lentilles sur moi, pour pouvoir les retirer vers 3 heures, quand les lumières de la ville se seront toutes transformées en halos blancs, et qu'à chaque lampadaire la pochetrone que je serais devenue croira être confrontée à une Expérience de Mort Imminente.
  • Serviette de bain, shampoing ET après-shampoing pour virer la crasse du poil de tête, si prompt à absorber le gras de l'air de chez Billy ( le Robert la Frite de Mons… il paraît qu'il n'ont plus fermé la porte depuis le 13 octobre 1972... La frite non stop et bien grasse… Tout ce que je déteste) A moins que ce ne soit les particules de quiche qui volètent autour de nous….
  • du maquillage à la truelle : anti-cernes, fond de teint, fard à paupière bien foncé ( ça atténue le noir du dessous des yeux) pour avoir un air potable le lendemain et ne pas attirer les regards désapprobateur des rombières.

Hier donc, programme raisonnable : seulement 6 cafetards, 2 joints, 3 Malibu-orange, 2 Havana Club on the rocks, une demi-bouteille de vodka-coca partagée avec un compagnon de guinze inconnu l'heure d'avant, squattage du Marché aux Herbes, 2 paquets de sèches,  rentrée à 4h, resquillage à une soirée payante. La débauche dans tout sa splendeur… Quand tu veux Lau, on remet ça.

 

 

 

 

Mons, ville moderne et accueillante, est donc surtout bien plus festive que la belle Bruxelles. Je vous y emmènerais, un jour, quand vous serez grands… et que vous ne crapotterez plus. J'ai pas envie de me taper la honte de vous connaître, moi !

 

 

 

NDLR, consternée…. : c'est fou, mon style devient de plus en plus « promotion voyage-casserole »… Quoi ?  vous ne savez pas ce qu'est un voyage casserole ??? Je vous expliquerais demain !

 

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